Présidentielle en Tunisie : Coup dur pour le parti islamiste Ennahda
Lomé Actu, 15 juillet 2024- Le secrétaire général du parti islamiste Ennahda, Ajmi Lourimi, ainsi que deux autres membres du parti, Mohamed Gannoudi et Mossab Gharbi, ont été arrêtés le samedi 13 juillet. Ils ont été déférés devant la brigade antiterroriste sans avoir accès à leurs avocats, selon un communiqué publié par Ennahda.
Ces arrestations, qui s’ajoutent à une longue liste de militants du parti emprisonnés pour des motifs variés, s’inscrivent dans un contexte de répression croissante contre les opposants au pouvoir en Tunisie. Le parti dénonce ces arrestations comme étant illégales, sans aucune accusation ni décision judiciaire.
Ces événements interviennent à un moment crucial, alors que la Tunisie se prépare à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024. Le parti Ennahda, déjà affaibli par l’emprisonnement de plusieurs de ses cadres, dont son leader historique, Rached Ghannouchi, a annoncé qu’il ne présenterait pas de candidat à la présidentielle.
Les candidats de l’opposition rencontrent déjà de nombreuses difficultés pour se présenter, et l’Instance électorale a publié un communiqué mettant en garde contre toute forme de publicité politique dans les médias ou de publication de sondages. Ces restrictions imposées sur la campagne électorale renforcent les craintes d’un processus électoral biaisé et laisse craindre une nouvelle restriction des libertés politiques et démocratiques en Tunisie.
